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Les exportations françaises vers les Etats-Unis
En 2004, les ventes françaises aux Etats-Unis étaient de 23 milliards Euros, contre 22,4 milliards Euros d’importations. L’excédent bilatéral français avec les Etats-Unis s’est contracté en 2004, à 644 millions d’Euros, contre 916 millions l’année précédente. Les ventes françaises sont en augmentation, reflétant notamment la vigueur de la croissance américaine. Les importations françaises depuis les Etats-Unis ont également augmenté, notamment sous l’effet du change favorable et d’une forte reprise des ventes américaines dans l’aéronautique.
Le solde bilatéral demeure excédentaire pour la France. Avec un solde positif de 644 millions d’euros sur l’année, l’excédent français s’est contracté de 251 millions Euros (- 28 %) par rapport à 2003. Ce résultat s’inscrit dans un contexte d’aggravation du déficit commercial français total, multiplié par trois sur l’année (-16 milliards Euros).
Le creusement du solde bilatéral français provient essentiellement d’une diminution de l’excédent sur les produits agroalimentaires (baisse de -100 millions Euros), et d’une aggravation de presque –400 millions Euros du déficit sur les biens d’équipement (à -2,1 milliards Euros).
Toutefois, le léger déficit relevé en 2003 sur les biens de consommation (-3 millions Euros) s’est transformé en un excédent substantiel en 2004, à +406 millions Euros, surtout grâce à une hausse des ventes de produits pharmaceutiques (à 2,6 milliards), conjuguée à une baisse des importations d’équipements du foyer (meubles, appareils ménagers, téléviseurs) qui atteignaient 526 millions Euros.
Les ventes françaises sont en légère augmentation. La structure des exportations françaises vers les Etats-Unis sur la période demeure stable : biens d’équipement (40 %), biens intermédiaires (23 %), biens de consommation (18 %), agroalimentaire (9,5 %), industrie automobile (4,3 %) et énergie (4,2 %). En 2004, grâce une croissance américaine positive (redressement de la demande intérieure et dépenses publiques), les exportations françaises vers les Etats-Unis ont connu une reprise de + 6,7 %, pour atteindre 23 milliards Euros ;
tendance concordante avec une augmentation de + 4 % des exportations françaises totales. Ceci malgré un taux de change très défavorable (0,8 Euros pour un Dollar, soit une dépréciation continue de – 28 % depuis 2001 - Source : International Monetary Fund; Federal Reserve Bank of New York). Ce résultat doit néanmoins être nuancé : les ventes françaises aux Etats-Unis sur l’année sont encore loin des 30 milliards Euros d’exportations enregistrées en 2001.
Les Etats-Unis demeurent notre sixième client sur la période, absorbant 13,5% des exportations françaises, derrière nos cinq voisins européens (Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni, Belgique). Ce gonflement des exportations françaises reflète surtout une hausse des ventes des produits pharmaceutiques (+19 %), de l’habillement (+6 %) et des métaux et produits métalliques (+20 %). Ces trois secteurs représentent près de 1/5ème des exportations françaises vers les Etats-Unis.
En revanche, on enregistre une baisse de -6 % des produits agroalimentaires à 2,1 milliard Euros et de -5 % des produits chimiques à 2,2 milliards Euros. L’aéronautique demeurait le premier poste de ventes vers les Etats-Unis (17%) qui, en tant que premier client sectoriel, absorbaient plus d’un cinquième (3,8 milliards Euros) des ventes aéronautiques françaises dans le monde. L’augmentation de +25% des ventes sectorielles vers les Etats-Unis était plus rapide que celle de des ventes vers le monde (+5%, atteignant près de 18 milliards Euros).
Les ventes françaises de turboréacteurs ont légèrement régressé, tombant à 1,45 milliards Euros. Enfin, les Etats-Unis achetaient 5% des exportations françaises de produits agroalimentaires, perdant un rang sur la période en devenant le sixième client sectoriel de la France. En particulier, les ventes de vin et spiritueux français aux Etats-Unis se sont repliées de -14% en valeur (à 824 millions d’Euros) et de -3% en volume (à 950.000 HL).
Cette diminution est imputable aux pertes de positions des vins tranquilles, aussi bien en valeur à 465 millions d’euros (- 23%) qu’en volume à 753.000 HL (-4%). Elle est en partie compensée par la tenue des ventes des vins mousseux (+0,5% en volume et +1% en valeur).
Accroissement modéré des importations françaises depuis les Etats-Unis. En 2004, la structure des importations françaises en provenance des Etats-Unis reste identique : biens d’équipement (51%), biens intermédiaires (24%), biens de consommation (17%), agroalimentaire (3%), industrie automobile (3%) et énergie (2%). Les achats de la France aux Etats-Unis ont augmenté de +5%, pour atteindre 22,4 milliards Euros. Cette évolution est cohérente avec la baisse du dollar et l’augmentation des importations françaises totales (+7%).
Les Etats-Unis conservent leur rang de cinquième fournisseur derrière l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la Belgique. Cette tendance provient notamment d’un quasi doublement sur l’année des importations d’aéronefs américains à 3,1 milliards Euros (marquant une reprise après une forte chute en 2003). De même, pour les achats de la construction automobile (+9%), les préparations pharmaceutiques (+4%) et les combustibles et carburants (+48%) à 440 millions Euros. Nos achats de turboréacteurs américains sont quant à eux restés stables, à 2,5 milliards Euros sur l’année.
Le maintien d’un dollar bas et une reprise potentielle de la croissance en France laissaient augurer une augmentation des importations françaises. La reprise relative des exportations françaises s’explique notamment par la vigueur de la croissance américaine. La croissance économique des Etats- Unis a atteint son rythme le plus élevé depuis 1999. En rythme annuel, la croissance du PIB des Etats-Unis était de +4,4% en 2004, après 3% en 2003 et 1,9% en 2002. Les consommateurs ont été le moteur essentiel de la croissance en 2004, avec des dépenses en hausse de 3,8%.
Les Investissements Directs à l'Etranger réalisés aux Etats-Unis par les sociétés françaises
Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) aux Etats-Unis ont chuté de -53% en 2003, tandis que le stock d’IDE augmentait légèrement à 1378 milliards USD (montant qui a quasiment triplé sur les dix dernières années). L’Union Européenne est restée le premier investisseur avec 62% du stock d’IDE aux Etats-Unis. Les investissements français aux Etats-Unis décroissent fortement en 2003, mais la France, avec une part de marché de 17% des flux entrants, y reste le 4ème investisseur étranger en flux et le 5ème en stock.
Les flux d’IDE américains vers la France baissent de moitié en 2003, en dépit d’une forte reprise des IDE américains vers l’étranger, y compris chez nos voisins européens.
Les flux d’Investissement Directs Etrangers aux Etats-Unis ont à nouveaux fortement baissés en 2003. Les flux entrants d’IDE aux Etats-Unis se sont effondrés de -53% sur l’année, à environ 30 milliards USD. Cette troisième baisse annuelle consécutive est la plus forte parmi les pays développés (source : CNUCED). Ce montant est inférieur à celui enregistré en 1994 et dix fois moindre qu’en 2000. Ce résultat provient notamment de désinvestissements dans les secteurs des équipements électriques, du commerce de gros et des machineries.
Au contraire, les secteurs de la finance/assurance, de la chimie et des transports ont enregistrés des soldes positifs. L’Union Européenne, le Canada et la zone Asie-Pacifique (Japon et Australie essentiellement) représentent chacun près d’un tiers des flux entrants aux Etats-Unis. Les flux européens de 11,5 milliards USD sont trois fois moindres que l’année précédente. La Suisse et le Royaume-Uni sont à l’origine de désinvestissements.
Le montant des stocks a quasiment triplé au cours de la dernière décennie, pour atteindre 1378 milliards USD en 2003, soit une légère progression de +2% par rapport à 2002. La structure sectorielle des stocks d’IDE révèle qu’ils restent traditionnellement concentrés dans le secteur manufacturier (35%), les produits chimiques comptant pour un quart de ce montant. Les activités financières au sens large3 comptent pour 13% des IDE, comme le commerce de gros, alors que le secteur de l’information représente 9% du total.
L’Union Européenne est la source de 62% des stocks d’IDE en 2003. Le premier investisseur demeure le Royaume-Uni (17%), suivi par le Japon (12%), l’Allemagne (11%) et les Pays-Bas (10,6%). La France (10%, à 143 milliards USD) passe de la 4ème à la 5ème place. Il convient de noter que le BEA avait classé la France 2ème investisseur en 2002 (part de marché de 12,5%), avant que les statistiques révisées ne nous classent 4ème (part de 10,5%).
Les flux d’IDE français vers les Etats-Unis diminuent mais la France reste parmi les premiers investisseurs étrangers en 2003. La BDF enregistre des flux d’IDE français de 50,8 milliards Euros à l’étranger, contre 41,6 milliards d’investissement étrangers en France (la France est classée troisième investisseur mondial par la CNUCED). En valeur de marché, les stocks d’IDE en France sont estimés à 593 milliards Euros, et les stocks français à l’étranger à 930 milliards.
D’après le BEA, nos lux d’IDE vers les Etats-Unis tombaient à 5 milliards USD, soit trois fois moins qu’en 2002 : avec 17% des flux entrants aux Etats-Unis, la France est en quatrième position, derrière le Canada, le Luxembourg et le Japon. En comparaison, selon la BDF (Banque de France), le montant des flux français aux Etats-Unis était de 6,3 milliards Euros, soit 12% des IDE français, bien que ce montant ait été divisé par six depuis 2000 et quasiment par trois par rapport à 2002.
Les Etats-Unis étaient le quatrième pays d’accueil (derrière le Royaume Uni, les Pays Bas et l’Allemagne) de nos IDE, alors qu’ils étaient en première position en 2002. On relève que, sur les dix dernières années, à l’exception de 1995, les flux d’investissements français vers les Etats-Unis ont systématiquement été plus élevés (de 2 à 8 fois plus importants) que les flux américains en France. Les principales acquisitions et prises de participations d’entreprises françaises aux Etats-Unis en 2003 ont eu lieu dans le secteur de l’informatique
(Business Objects a acheté Crystal Decisions Inc. pour 741 millions Euros, premier investissement en valeur sur l’année ; Alcatel a acheté TiMetra pour 134 millions Euros), des services marketing (Taylor Nelson Sofres plc. a acheté NFO WorldGroup Inc. Pour 383 millions Euros) et de la chimie (Rhône Capital LLC a acheté Alcoa Specialty Chemicals pour 276 millions Euros). Notons l’absence d’opérations de fusion-acquisition de grande envergure contrairement aux années précédentes. On relève également des désinvestissements français importants.
Fin 2003, le groupe Véolia Environnement a décidé de se recentrer ces activités dans le domaine de l’eau en Amérique du Nord sur les activités régies par des contrats d’exploitation à long terme. Ceci s’est traduit par la cession de plusieurs filiales américaines. Cette stratégie s’est poursuivie en 2004 : vente de Culligan au fonds d'investissement Clayton, Dubilier and Rice pour un montant de 610 millions USD et surtout US Filter. Acquise en 1999 pour 8 milliards USD, US Filter a été revendue à la compagnie Siemens pour seulement 993 millions USD.
Enfin en 2003, le groupe SUEZ a cédé pour 4,3 milliards USD sa filiale Ondeo-Nalco, spécialisée dans le traitement chimique de l’eau, à un consortium américain de fonds d’investissements composé de The Blackstone Group, Apollo Management L.P., et Goldman Sachs Capital Partners. Selon le BEA, les stocks français aux Etats-Unis ont peu augmenté, passant de 141 milliards USD à 143 milliards en 2003, s’inscrivant néanmoins dans la tendance à la hausse depuis 1997 (hormis en 2001-2002 qui a connu une légère baisse). Le montant des stocks français aux Etats-Unis est 3 fois le montant des stocks américains en France.
Avec 10% du total des stocks d’IDE étrangers aux Etats-Unis (idem en 2002), la France perd un rang pour devenir le cinquième détenteur de stocks. Les stocks français aux Etats-Unis sont concentrés dans les secteurs de la finance (19% du total, soit 27 milliards d’USD), de l’informatique (18%) et de la chimie (16%). Avec 2372 filiales, la présence française aux Etats-Unis en 2003 est significative. Leur contribution à la croissance économique américaine est incontestable : en 2002, les entreprises françaises généraient 515 000 emplois (contre 655 000 en 2000), pour un chiffre d’affaires de plus de 163 milliards USD.