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Le système économique français
Ministère de l'Economie et des Finances, Paris
L’économie à la française est la caractéristique du modèle économique de la « vieille Europe ». Elle procède d’un choix politique de l’établissement d’un Etat providence « qui s’est substitué à Dieu ».
Le modèle socio-économique français, en vigueur depuis 1945, se caractérise par une triple synthèse :
Bilan de l'économie française en 2004
La bourse de Paris
Après trois années successives de ralentissement, l’Economie française connaît en 2004, une embellie. Cette reprise est portée principalement par le dynamisme de la demande intérieure, notamment par celle des ménages, qu’il s’agisse de dépenses de consommation ou d’investissement logement. Elle est en revanche bridée par les mauvaises performances du commerce extérieur : perte de compétitivité due à l’appréciation passée de l’euro, puis, dès le second semestre, ralentissement du commerce mondial et hausse du prix du pétrole et des matières premières. Une reprise en demi teinte Après trois années de ralentissement, l’économie française rebondit. Le produit intérieur brut augmente en moyenne annuelle de 2,3 % après 0,8 % en 2003 et 1,2 % en 2002. Cette performance est le résultat d’un bon premier semestre dans la lignée du dernier semestre 2003, et d’un second semestre nettement en retrait avec la détérioration de l’environnement international de la zone euro et la hausse des prix du pétrole et des matières premières. Cette reprise de la croissance jointe à une progression retenue des dépenses publiques, permet de réduire le déficit public, sans toutefois pouvoir contenir la dette publique. Le déficit s’établit à 3,6 % du PIB après 4,2 % en 2003. Il reste supérieur à l’objectif du pacte de stabilité et de croissance. La dette publique atteint 64,7 % du PIB fin 2004. La reprise mondiale bénéficie peu aux exportations. Sur l’ensemble de l’année, les exportations (+ 3,1 % en volume) ont été bien moins dynamiques que le commerce mondial. Les pertes de parts de marché liées à l’appréciation cumulée de l’euro depuis deux ans et au faible dynamisme de la demande intérieure de nos principaux partenaires ont limité a croissance de nos exportations, alors même que nos importations augmentaient vigoureusement (+ 6,9 % en volume). De ce fait, le solde du commerce extérieur pèse sur la croissance avec une contribution négative record (-0,9 point). Vive accélération des stocks mais faible rebond de l’investissement L’augmentation des stocks est vive en 2004 et contribue pour 1,0 point à la croissance. Elle s’explique par la volonté de reconstituer les stocks de produits agricoles fortement entamés par la canicule de 2003 et par une mauvaise anticipation du ralentissement économique du second semestre. Comparé à la dernière grande phase de croissance, de 1998 à 2001, la progression de l’investissement des entreprises reste modeste (+ 2,8 %) et ne contribue que pour 0,2 point à la croissance. Les entreprises ont accordé la priorité à la réduction de leur dette, plutôt qu’à l’extension de leur capacité de production. L’emploi ne progresse pas L’amélioration de l’activité se traduit faiblement sur l’emploi, les entreprises répercutant de façon lissée les fluctuations de la demande sur leurs effectifs salariés. Le taux de chômage augmente mais moins vite qu’en 2003. Il s’établit à 10,0 % (au sens du bureau international du travail BIT) en 2004, en moyenne annuelle, après 9,7 % en 2003 et 9,0 % en 2002. Ce ralentissement est en partie imputable à la progression ralentie de la population active depuis 2000. La progression du pouvoir d’achat reprend. En 2004, le revenu disponible brut des ménages progresse de 3,2 % après seulement 1,7 % en 2003. Compte tenu d’une augmentation des prix de la dépense de consommation de 1,8 % analogue à celle de 2003, le pouvoir d’achat progresse de 1,4 % en 2004, après 0,4 % en 2003 favorisant l’accélération de la consommation. En progression, ces gains de pouvoir d’achat restent toutefois très en dessous de ceux de la période 1998-2002. En 2004, le pouvoir d’achat est soutenu par l’accélération des revenus d’activité qui constitue la composante principale des revenus. Malgré la stagnation de l’emploi, la masse salariale accélère bénéficiant de la revalorisation du salaire minimum (+ 5,8 %). S’y ajoutent la hausse des revenus du patrimoine et le ralentissement des cotisations sociales et des impôts, qui découle de la moindre croissance des revenus en 2003. Les ménages consomment davantage et épargnent moins. En France la consommation avait bien résisté au moment du ralentissement d’activité en 2002 et 2003. Mais elle accélère nettement en 2004 (+ 2 % en volume après 1,4 % en 2003), en dépit des évolutions retenues du pouvoir d’achat, grâce à une baisse du taux d’épargne financière et aux mesures spécifiques de soutien à la consommation en fin d’année (réduction d’impôts correspondant à 25 % des intérêts payés sur les crédits à la consommation, mesure concernant les donations et l’épargne salariale). Ainsi, la consommation effective des ménages, qui comprend l’ensemble des dépenses dont les ménages bénéficient à titre individuel, qu’ils les financent eux-mêmes ou qu’elles prennent la forme de prestations non facturées ou de remboursements, croît de 2,1 %, après + 1,7 % en 2003., et contribue pour 1,4 point à la croissance du PIB. Le marché immobilier confirme sa vitalité La construction neuve retrouve le niveau du début des années 80. En 2004, près de 363 000 logements ont été mis en chantier, soit 16 % de plus qu’en 2003 après + 4% en 2002. La croissance est particulièrement forte pour les logements en immeubles collectifs (+ 20%) dont la demande est stimulée par le nouvel amortissement « Robien ». En un an, la hausse des prix dans l’ancien a été de 15 %. Depuis la reprise de la hausse en 1998, en euros constants, les prix ont progressé de 67 %, et l’accélération constatée depuis 2002 s’est confirmée chaque année. Forte poussée de l’endettement immobilier. En 2004, encouragés par des taux d’intérêt bas, les ménages accentuent encore leurs recours à l’emprunt, principalement pour financer leur achat immobilier. La progression de crédit nouveau à l’habitat atteint un sommet en 2004, en hausse de 18 % par rapport à 2003. Le ratio dette des ménages/PIB (39,9 %) ou encore le rapport dette/revenu disponible (60 %) atteignent des niveaux sans précédents mais restent inférieur à ceux observés dans d’autres pays de la zone euro, en Grande Bretagne ou aux Etats Unis.